Bargny: Les pays membres du WACA au chevet des populations de Bargny Guèdj


C'est une forte délégation d'experts de la Banque Mondiale et de l'UEMOA qui sont venues constater sur site, comment la commune de Bargny fait face aux changements climatiques qui minent le quotidien des populations. Dans le cadre du WACA, programme de gestion du littoral ouest africain, dont une conférence sur le sujet s'est tenue au Sénégal du 06 au 09 novembre 2018, les convives ont eu droit à une communication du maire et de son adjoint Daouda Moustapha Diouf, sur la question de l'avancée de mer à hauteur du front de mer, des chantiers du quai de pêche de Bargny et du pont de Bargny Guèdj. 



Sur place le maire, Abou Seck puis son deuxième adjoint ont fait comprendre aux hôtes que la mer constitue d'avantage une menace pour toute cette zone du littoral à Bargny. Comme un appel du pied l'édile de Bargny, non sans minimiser les moyens de ses partenaires pour le reconquête de ce front de mer, reconnait que si l'on ne fait rien d'ici peu il n'y aura plus de quai de pêche; car l'espace qui l'abrite aura disparu sous l'effet de l'érosion côtière et de l'avancée de la mer. C'est ce que le commune a vite compris pour tenter de refaire la reconquête de cet espace de Ndiolmane au pont de Bargny Guèdj.


Comme l'ont expliqué le maire et son adjoints, le site en question a été le théâtre d'une occupation sauvage d'ordures ménagères. Du reste la commune, en croire Abou Seck, a fait appel à Eiffage; l'entreprise en charge des travaux d'aménagement des chantiers du TER dans sa RSE,  pour rendre assaini ce lieu, par un dragage d'un long chenal, pour les eaux de ruissellement et eaux usées et faire un remblai, pour y aménager un espace public avec éclairage et des espaces de jeux et de loisirs.

Sauf  que sur ce point le cadre de vie certes amélioré n'est toujours pas équipé à l'exception des sillons pour le canal et l'airs de jeu. Aux visiteurs de s'intéresser éventuellement sur le transfert du dépotoir après l'élimination des dépôts sauvage. Pour y répondre l'autorité a précisé que seul pour l'instant une zone de captage ou de rétention des eaux usées est aménagé sur site et aux populations d'y veiller avec le contrôle des techniciens de surface de l'UCG. Là aussi sur place le canal tout comme cette cuvette d'eaux sales reste bouché par un kyrielle de déchets solides.


Puis direction le site de transformation de produits halieutiques. Sur place les inivités ont pris langue avec les femmes de Khélcom et le sujets des préoccupations était  centrés sur le système de production, la rentabilité et l'hygiène. Mme Marie Diop la responsable morale des GIE de Khélcom n'a pas manqué de définir les difficiles conditions  de travail de ces congénères. D'après elle, les quelques six cent femmes en activité à Khélcom sont soucieuses de la menace de l'avancée de la mer qui pèse sur leur joyau. A noter que ce site moderne manque aussi de moyens adéquat de séchage et de conservation du produit et ce malgré les explications d'Aliou Sané le chef du service de pêche, qui a bien étalé en théorie, le contrôle récurent de ses services durant tout le processus d'exploitation du produit jusqu'à son expédition vers les marchés locaux ou celui continental.

En face de Khélcom le quartier Gouy Dioulankar retient sur les façade de ses murs déguenillées, les stigmates du passage désolant de la dernière houle. En effet depuis quelques années la mer met en ruine toutes habitations de Bargny Guèdj, déplace malencontreusement les occupants désoeuvrés. Informés de la situation, la délégation sait désormais qu'à Bargny Guèdj plus de 200 ménages souffrent de l'avancée de la mer et ont besoin d'un site de recasement.
De suite, une fois au pont de Bragny Guèedj, à deux pas de là, la délégation du WACA a découvert le monde indécent de ce lieu qui, malgré sa ceinture en béton pour contenir les eaux du canal, est sous l'effet de la torture avec les déchets solides qui l'envahissent par endroit.
Néanmoins, il faut signaler que le site dont les travaux sont depuis lors menés par Eiffage, sont en suspension depuis l'affaire du sacrifice sollicité par les gardiens du temple et réservé au génie protecteur de Bargny, " Ndogol"; et la mairie reste convaincue que c'est un pas de géant accompli pour soulager populations, compte tenu de la situation qui a prévalu à Bargny Guèdj, où ce pont a été longtemps une bombe écologique... 

Après ce long périple très instructif pour les hôtes, une séance de vidéo-projection;  en mode ces temps-ci avec la mairie, a été livrée aux invités. Un moment choisi pour faire des échanges, avec à la clé des questions et réponses sur les non-dits lors de la visite.
Il est croire que la délégation, sa,s doute satisfaite de son voyage a pris bonne note et portera le plaidoyer au WACA au profit de Bargny, vu la batterie de questions posées aux autorités municipales et aux acteurs de la pêches.

Voir Photo du parcours par LVB























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