Au Sénégal, Abdoulaye Wade promet de valoriser le statut des chefs de village



Abdoulaye Wade lors de sa rencontre avec les chefs de village, le 19 juillet 2011
AFP PHOTO / MOUSSA SOW

Par RFI
Après les élus locaux, Abdoulaye Wade a rencontré, mardi 19 juillet 2011, 20 000 représentants de chefs de villages, selon les informations du ministère de l'Intérieur. Le président sénégalais leur a promis de mettre en valeur leur statut. Désormais, un chef de village recevra une indemnité financière, une carte professionnelle et des décorations. C’est une opération de séduction et alors que sa candidature pour un troisième mandat est vivement contestée, Wade en a profité pour réitérer sa proposition d'une élection anticipée.

Deux à trois mille chefs de villages sont réunis sous un chapiteau installé en face de la mer. Les représentants des 14 régions du pays prennent tour à tour la parole pour énumérer une pléiade de doléances. Ils réclament des véhicules, des indemnités et des cartes professionnelles pour améliorer leur travail. Dialaman Diédhiou, chef du village de Ndiagne dans la région de Ziguinchor, explique manquer de « moyens de transport et de moyens de communication ». « C’est difficile : l’administration repose aussi sur les épaules du chef de village », souligne-t-il.
Puis le président Abdoulaye Wade liste à son tour une série de mesures visant à valoriser le statut de chef de village. « Le gouvernement va vous donner des documents établissant le statut de chef de village,déclare le président sénégalais. Vous aurez ainsi une carte professionnelle. Nous allons aussi prendre des mesures pour assurer votre sécurité contre tout agresseur. Dans le budget de 2012, assure-t-il,nous prévoirons une enveloppe pour indemniser les chefs de villages à hauteur de 50 à 70 000 FCFA ».
Après les promesses, Wade raconte aux chefs de villages, qui l’écoutent avec attention, sa lecture des émeutes des 23 et 27 juin. Il leur explique en wolof de manière pédagogique, que le ticket présidentiel aurait permis d’améliorer la démocratie et de résoudre d’éventuels problèmes d’abstention, avant de conclure sur sa détermination à briguer un troisième mandat.

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