Lemaitre : "C'est très énervant"

Lemaitre : "Enervant" - Athlétisme - Jeux Olympiques
Christophe Lemaître sprinter français
Christophe Lemaitre est en finale du 200m. Bonne nouvelle. Jeudi, il s'élancera du couloir 2. Celle-là est plutôt mauvaise. Troisième de sa demi-finale, devancé d'un cheveu par Yohan Blake et Wallace Spearmon, le Français est passé au temps et a donc hérité du pire des couloirs. Mais il ne peut s'en prendre qu'à lui, même s'il a eu le maheur de tomber dans une demie très relevée.
"Je suis qualifié effectivement, mais pas avec la manière que j'espérais. La deuxième place était largement à ma portée", a estimé Lemaitre après sa course, sensiblement agacé par ce qu'il venait de faire. "Je m'en veux, car la deuxième place était jouable et j'ai pas été capable d'aller la chercher. C'est très énervant". La raison de cette contre-performance est toute trouvée : "Je loupe ma course à cause d'un manque technique dans le virage. Et même avec ma capacité à courir vite dans la ligne droite, je n'ai pas pu revenir et dépasser l'Américain. Je vais devoir en parler avec le coach (Pierre Carraz) et voir ce qui ne va pas".


"Ce n'est pas moi qui fais les tirages"
Jeudi, c'est donc de la corde, ou presque (le couloir 1 étant vide), que Lemaitre va s'élancer : "Ça ne va pas m'aider à m'améliorer", regrette-t-il, la tête basse. Présent dans la première des trois séries, Lemaitre a hérité de la course-piège par excellence avec deux candidats à une breloque. Son sort aurait probablement été différent s'il s'était retrouvé avec Bolt ou dans la troisième course, avec Martina et Weir. "Ce n'est pas moi qui fais les tirages au sort. Ce sont les officiels. Je me suis retrouvé avec Blake et Spearmon, c'est comme ça, juge-t-il. Je devais courir à fond et me dépasser. Je n'ai que ça à faire."

Avec un chrono de 20"03, Lemaitre préfère retenir qu'il a "quand même le troisième temps des qualifiés... même si, après, c'est sûr, Bolt s'est relâché totalement". Ce n'est pas faux. Derrière Bolt et Blake, qui semblent destinés aux deux premières places, sauf tremblement de terre, le Français devra jouer des coudes (à distance) pour monter avec les deux Caribéens sur la boîte : "La troisième place reste jouable, entre Spearmon, Martina et moi. Et peut-être l'autre Jamaïcain (Weir). Mais pour monter sur le podium, il faudra largement relever le niveau en finale."

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