Mort du jeune garçon El Hadji Thiam le 19 Février lors de manif du M23 à Rufisque, son tuteur désavoue le commissaire Arona Sy et demande au Président Macky Sall de lever le véto prévu par l’article 60 du Code de Justice Militaire, pour que justice soit faite.


Le tuteur du jeune garçon El Hadji Thiam, tué le 19 Février dernier lors des manifestations à Rufisque contre la candidature d’A Wade, réclame justice à l’Etat. Imam Abdou Aziz Ndoye demande au président élu Macky Sall de lever le véto des forces de l’ordre sur les exactions ou crimes commis par les forces de sécurité et armée. Face à la presse le tuteur du jeune élève  du cours élémentaire moyen deuxième année (CM2), âgé de  treize ans,  tué par balle  lors de ces affrontements entre manifestants rufisquois et policiers, a brandit  les cahiers de son protégé et le PV de l’autopsie.

Une manière pour lui de clarifier deux  choses. D’abord I A A Ndoye déplore l’information relayé par le quotidien Direct Info et qui faisait une liste des victimes des manifs du M23, et soulignant que cette victime rufisquoise est  âgé de plus de vingt deux ans et dans cette article note toujours notre interlocuteur, le journal note que le garçon est a reçu un jet de pierre. Ce qui est faut selon A A Ndoye et ensuite il s’indigne du Commissaire Arona  Sy, qui rappelle-t-il a voulu soutenir mordicus qu’aucune victime n’a été atteinte  par une balle.
Hors dans l’autopsie fait dans les jours qui ont suivis les évènements, Mr Ndoye lit  le résultat de  l’autopsie devant les journaliste «...mort par coup et blessure par arme à feu, donc l’enfant El H Thiam a été atteint à l’orifice   d’entrée au niveau de la joue gauche mesurant 0,05 cm, orifice de sortie  au niveau de la région cervicale droite mesurant 1, 08 cm, trajet de gauche à droite, oblique. La balle est donc sortie par la bouche. Conséquence poursuit-il « ...fracture de la mandibule et des vertèbres C2 et C3 avec plaie de la langue, hémorragie externe. Et si Arona Sy maintient mordicus qu’aucune des victimes n’a été de balle, tonne-il, les familles des victimes se sentent outrés, leur collectif  vit dans la désolation s’attriste I A A Ndoye.
Ce dernier réclame  de fait justice mais il y a blocage  avoue-t-il. Il s’insurge ainsi à la procédure qui fait que même si les magistrats demandent des comptes à des membres des forces de sécurité,  pour des violations des droits humains,  ils se heurtent à un obstacle de taille, puisqu’ils doivent obtenir au préalable un ordre de poursuite, délivré le ministère de tutelle de  ces agents de l’Etat à savoir le ministère de l’intérieur dans le cas des policiers et par le ministère de la défense, dans le cas des gendarmes et des militaires. Donc cette procédure prévue par l’article 60 du code de  justice militaire accorde  de facto au pouvoir exécutif un droit de véto sur toute poursuite  judiciaire à l’encontre des membres des forces de sécurité et de défense.
Mr Ndoye pense que le nouveau  régime en  place ne va pas mettre en branle ce droit de véto pour défendre ces policiers qui ont assassinés leurs enfants. Il lance cet appel au président Macky Sall qui a dédié sa victoire aux victime et mieux lors de son discours de remerciement au peuple,  le soir du 25 Mars,  s’est préoccupé de ces victimes là espère le jeune Imam et tuteur de cette victime. Le tuteur de El H Thiam regrette la mort de son protégé et s’en remet à Dieu car c’est le destin d’un enfant qui maîtrise le coran, mais balance-t-l il, «  y a une responsabilité d’homme à situer et que justice se fasse, et que l’on met le met sur l’assassin ».   Le collectif des victimes renseigne I  A A Ndoye va se réunir à la place de l’Obélisque ce dimanche pour réciter le coran  en la mémoire de ces disparus.
Par Mouss Jaraaf

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