Journée mondiale du Théâtre, les comédiens rufisquois mettent le doigt là où ça fait mal, le statut des artistes


Avec comme toile de fond les problèmes du théâtre, les acteurs rufisquois du septième art  ont longuement échangé avec le public venu nombreux marquer la journée mondiale du théâtre au centre culturel Maurice Guèye de Rufisque. D’entrée pour lever tout équivoque, Samba Wane professionnel du quatrième art au Théâtre National Daniel Sorano, affirme qu’il n’y pas de conflit de génération entre les générations  d’acteurs théâtraux, mais pense-t-il, «il y a des rôles en jeu et les premiers sont réservés aux professionnels.

 L’acteur de Sorano  déplore la forte présence du téléfilm considéré comme du théâtre par un public qui consomme tout et qui en fait est loin d’assumer ce rôle. La faute est aux acteurs plus jeunes qui font tout dans cet art noble sauf être  formés comme des professionnels et un public novice. A  l’en croire le théâtre se fait sur scène comme le faisait  les pères du théâtre en France. Mais dit-il les considérations occidentales  encrées dans l’esprit des sénégalais avant les indépendances, ou les scènes rappelaient le Tartufe de Molière  et le Candide de voltaire.
Après les indépendances, Senghor et ses paires dès les indépendances ont compris, rappelle une fois le comédien pikinois, que l’Afrique avait ses propres réalités à mettre sur les planches et à exporter. C’est ce qui a valu la création du Théâtre National Daniel Sorano en 1964 et la compagnie déroula des programmes africains riches de nos cultures valeurs et traditions avec de grands professionnels comme Omar Seck. A sa suite Mame Birame le très culturel à la retraite qui a fait ses apprentissages en en Europe, décrie aussi le manque de professionnalisme des artistes comédiens qui en plus ne cherchent même pas à être formés pour prétendre aux planches. Ibrahima Mbaye Sopé comédien et metteur en scène lui décline le problème du statut social des  artistes comme le gros mal du théâtre.
Tout fois la star du petit écran dans Mayacine Ak Dial point un doigt su l’Etat qui tarde à donner aux artistes un statut adéquat, mais aussi aux artiste qui doivent surtout prévoir leur retraite ou s’organiser en mutuel car étant des humains  susceptibles de contraintes sanitaires à prévoir. Les exemples de Ndiaye Doss et Labé Socé ont été bien cité pour démontrer que l’artiste doit se préparer à ses éventualités  pour éviter ses revers liés tout homme. C’est dans la même veine qu’à poursuit Omar Ciss as du théâtre forum qui désavoue les apprentis comédiens qui apprennent beaucoup dans les ateliers à cet effet mais qui restent  encore avec leur lacunes. Là dit-il,  il y a un vrai problème et il faut y remédier et pour ce faire le nouveau directeur du Centre Culturel Alioune Ndiaye oriente ses acteurs vers le milieu des fondations et les fonds destinés au volet formation.
A côté des problèmes soulevés, il faut ajouter celui du chantage des filles comme la comédienne Mamy Sow de l’ARCOST  s’en est  bien offusquée. La jeune artiste en herbe désire disposer de sa propre compagnie et elle a besoin comme ses consœurs de formation au près de star comme Sopé , Mandione Laye, Omar Ciss, Ngagne Sarr. Mais clame-t-elle, « les filles désireuses de théâtre sont victimes de chantage souvent par ses metteurs en scènes qui formulent des propositions ludiques et   pour avoir juste  un petit rôle dans une pièce, ce qui est absurde » tonne-t-elle. A l’issu de la table ronde, les comédiens se sont donnés  rendez vous au centre culturel rufisquois pour suivre des ateliers. Initiatives acceptée par Sopé et Samba Wane près à mettre au service des plus jeunes leurs expériences.
Par Mouss Jaraaf 

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