Edito La danse des loups au pays de la Téranga



Edito Le 20 Février 2012 

La Saga du mal marche lentement mais sinistrement vers les abysses au Sénégal. Encore trois morts rien que pour ce weekend de manifestation et d’affrontement dont un jeune de moins de vingt ans à Rufisque. La vieille cité qui jusque là s’était abstenue de s’illustrer dans cette danse démoniaque, qui ressemble à un lot de sacrifice ; car seule des non manifestants sont morts. Des victimes menées par le hasard de la curiosité sans doute sur ces lieux de l’horreur, dans un balai rythmé par la violence avec son lot de crime et d’impunité. La police sévit blesse, tue viole et profane le culte. Pourtant seuls quelques mots d’excuse du premier des policiers tentent de tirer sur le mal un drap déjà entaché du sang de la révolte pour couvrir la souffrance populaire. Le mal s’intensifie chaque jour dans un Sénégal devenu méconnaissable aux yeux de l’opinion internationale et attrait au pied du mur. En attendant l’ouragan évoqué par le premier des sénégalais au cœur cette polémique, la mal sévit. Un vent qu’il a maladroitement considéré comme une simple brise, un air qui étouffe et qui tue ceux qui le respire, alors sans conteste l’ouragan sera un tsunami. Va-ton vers un décompte des morts par dizaine pour savoir que le Sénégal n’a pas besoin de Abdoulaye Wade comme président de la république. La prédiction des « Khoy » ne semble guère impressionner les manifestants et pourtant la mort s’invite encore aux affrontements police-populations et le tapis de l’horreur étalé davantage par une sordide politique mal cernée par ses acteurs. Sinon comment expliquer le refus de la candidature de Wade tout en allant siéger au vote des militaires et paramilitaires, le jour où la population jeune affrontement violemment la police jusqu’à mort d’homme du côté des civils. Mais alors qui sortira vainqueur de ces affronts entre celui qui est vomis par ses détracteurs c'est-à-dire Abdoulaye Wade ou l’opposition et le M23 contestataires ? Quoiqu’il en soit, c’est le Sénégal qui verra son image ternie, sa démocratie fragilisée et comptera ses morts aux yeux de l’opinion. Par ailleurs si le peuple ne peut raisonner Abdoulaye Wade, que peuvent faire l’émissaire Obasanjo et compagnie au près d’un candidat entêté et décidé à participer à une élection où il s’était auto exclu, avant de forcer le destin institutionnel, au risque de voir son pays partir en lambeau peu à peu. C’est triste pour ce peuple qui à quelques jours des joutes se déchire et qui ne demande qu’à s’épanouir par les urnes pour se choisir un nouveau chef. C'est même à se demander s’il aura élection à date échu.

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