Editorial du lundi 14 Novembre 11
En politique on le dit la promesse incombe à ceux qui y croient et cela se passe de commentaire car c’est un secret de polichinelle. Mais au demeurant, les politiciens ont tendance à abuser de leurs mandants incessamment et sans le moindre frémissement. Rufisque a connu ce sort il y a peu de temps, lors de l’inauguration du tronçon Pikine Diamniadio, où le Premier des Sénégalais avait vivement promis et sous les feux des projecteurs de la presse, un financement de trente deux milliards de francs CFA pour des infrastructures routières et pour assainir Rio Fresco. La vieille cité de Mame Coumba Lamb nourrit encore, malgré tout cela, sa peine qui demeure l’insalubrité. Les plus de trois cent milles âmes qui s’y réveillent ont longtemps cru à cette promesse du chef de l’Etat, avant de déchanter, car jusque là rien n’est encore réalisé. Rufisque doit alors prendre encore son mal en patience et n’en déplaise à Vision Rufisque qui l’a clamé, sans succès tambour battant, à qui de droit. Et figurez-vous, ce week-end, c’est rebelote. Une nouvelle promesse vient de l’Etat plus précisément du Ministre en charge de l’assainissement Omar Sarr. Ce dernier a dit devant les députés du peuple lors de du vote de son budget, avoir trouvé un financement de six milliards de francs CFA pour assainir Rufisque, l’une des villes les sales du Sénégal. Remarque, nous sommes loin des 32 milliards promis par le Président Wade ; mais question : ne va-ton pas vers la même promesse? En tout cas l’assainissement de Rufisque, cette vieille plaie, ne peut guère faire l’objet d’un moyen de campagne politique. Les premiers à s’y frotter trainent encore les sequelles de leur démagogie politicienne.
Moussa Pouye Jaraaf
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