Malgré le retard accusé la session commença vers 11 heures environs et sur un vice de procédure, car les textes du code des Collectivités Locales sont formels, « lors du vote du compte administratif le conseil doit choisir son président... ». Mamadou Camara a porté la motion mais se heurte à la réplique du maire qui en interpelle l’adjoint au préfet. Il n’en fit rien car Camou était certain de ce qu’il avançait « le maire ne doit pas présider la séance de la présentation du compte administratif...le représentant du préfet ne maîtrise pas le texte...ce que je dis, je le sais...» avait argué mordicus M Camara. Ce fut le tour aux affidés de Mar Diouf d’apporter l’autre réplique, celle politique avec des invectives et des injures sournoises entre les conseiller Diagne Mme Nd C Seck, Mme Fat Nd Sall entre autre. Le maire tentait la solution d’apaisement mas M Camara ne démord pas « que l’on ouvre les textes, il y a parmi vous des conseillers expérimentés qui savent ce que j’affirme... que Larry parle ou Euze Ngom tous ne me démentiront pas...il ne doit pas la présider.... » Avait encore martelé Camou Daouda Larry Guèye ne pipa mot mais Abdourahman Ngom Euze, juriste de son état, précisa que ce que Camou décèle n’est qu’un vice de forme et donc tolérable. Niet balança toujours Camou. La salle devint alors assourdissante, et comme des gents ordinaires on ne s’écoutait plus pendant une quinzaine de minutes. Au finish le représentant légal du préfet rappela que ce n’est qu’au moment du vote du Compte Administratif, que le maire doit quitter la salle. Ce que refusa encore Camou, qui renvoya tout le monde au texte sûr de lui. Ousseynou Mbengue le financier de la mairie, faisant fi des complaintes du contestataire, démarra alors sur ce fond de polémique, la lecture du rapport de présentation du Compte administratif. Point sur lequel le conseil doit se prononcer plus tard. Camou faillit même refuser de signer la feuille de présence, avant de se conformer à la légalité. Ainsi, opposants et pouvoir local, finirent par se taire lorsque Mar Diouf supplia fermement et pour la dernière fois Camara de se calmer. Camou se tut, mais campa sur sa position, soutenu par Mamadou I Otto Ndoye. Après le rapport, Mar Diouf sort, et le vote se tient encore dans le tohubohu. Seul cinq conseillers opposants ont refusé de voter pour, dont Camara et M I Otto Ndoye bien naturellement. Les débats ont encore étaient musclés mais sans incident et la bonne humeur revint dans la salle peu à peu, ramenée par Mar Diouf qui du reste, emballa tout le conseil comme à ses habitudes. Tantôt il demanda avec un mine trompeuse à Camou de ne pas prendre la parole tantôt c’est M I O Ndoye ou Djibril Faye. Le compte Administratif fut voté à la majorité avec 35 voix sur 40 présents, 22 absents dont 11 avec procuration sur un total de 62 membres. Lorsque les trois autres points à l’OJ ont été lus, il fallait alors délibérer sur d’abord sur le deuxème relatif à laménagement d’une plateforme logistique multimodale à prévue à Mbalibor à l’est de Bargny sur la RN1. Ce projet d’entreprise a tété d’ailleurs présenté au conseil par les promoteurs Cheikh Loum Pouye le DG de Finkone Transit SA et son PCA Seyni Guèye dignes fils de Bargny connus dans le milieu du transit portuaire et de la douane. En somme cette entreprise va générer 150 à 200 emplois saisonniers et temporaires selon ces deux sociétaires sur une période quinquennale. Cette aménagement portera sur un investissement assuré sur fonds propres d’une valeur de 1 700 000, des concours bancaires et des partenaires locaux et ou étrangers comme défini dans le rapport de présentation. Il s’agira d’une clôture et terre pleine ; d’un entrepôt dry et réfrigéré, d’entrepôt sous douane, d’un parc à camion, d’un terminal à conteneurs, d’un motel, d’un espace dédié à la maintenance des camions et des engins provenant à l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Il sera réalisé en deux phases ; 2011-2012 pour le financement de camions à acheter, coût requis 500 millions. Deuxième phase, financement 1 milliard 200 pour la réalisation d’infrastructures : bureaux, hangars, terminal à conteneurs. La primeur du recrutement qui a déjà commencé avec 33 employés en activité dont 31 bargnois aux Bureaux de Finkone à Dakar, va revenir aux fils de la commune a précisé Seyni Guèye et Ch Loum Pouye devant le conseil qui vivement a salué et adopté unanimement ce projet. Le reste de la séance porta sur la délibération portant création de taxes municipales ; la cible est les stations essences, 100 000 francs par station et par an et 10000 par pompe par mois, la location des tracteurs de la commune et le vidange des fosses septiques moyennent 6000 francs à l’intérieur de la ville et 10000 hors de Bargny, à cela s’ajoutent la taxe sur les machines à coudre 1000 Fr par machine par mois et sur les cantines avec 3000 Fr de chaque par mois. Cette nouvelle taxation est de bonne guère car, malgré un budget de plus de 1 milliard 200 millions, la mairie n’a pu recouvrer que 454 938 197 Fr sur 486 543 182 Fr de recette prévue dans l’exercice 2010 avec une différence de 31 604 985 Fr soit 39,1 % de taux de recouvrement en deçà des barres de 2007 avec 60 ,7 et 2009 avec 57,2 une décroissance qui n’a pas échappé au très perspicace M Camara et au préfet qui on demander au conseil d’être plus réaliste sur prévision budgétaire si l’on sait que la commune n’a plus de foncier à morceler et Sendou est devenue une commune issue de ses entrailles. Néanmoins le représentant du payeur a conforté le conseil sur la conformité du compte administratif et du compte de gestion. A la limite le trésor doit antérieurement à 2010 un excédent de 24 643 201. Dans ses réponse le maire Mar Diouf qui du excuser l’adjoint au préfet qui a demandé à se retirer avant le point final sur les questions diverses.Il s'est félicité de la séance avec un clin d’œil à l’Etat avide de terre et à la SOCOCIM, conforté par l’Exécutif qui lui a déjà donné les terres de Bargny à son gré. Il en est de même pour la centrale à charbon qui a fait l’objet d’une audience foraine convoquée par Mar Diouf himself en signe d’opposition à ce forçat de l’Etat tout comme les mécaniciens à déplacer à Bargny ou le projet MIFERSO qui gruge les réserves foncières de Bargny de force à Minam précisément, et qui ne verra sans doute jamais le jour car irréalisable pense Mar Diouf. Ce dernier a levé la séance à 15 h 30 environs.
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