Névétane à Rufisque des ASC comme Nguendèl dans l'ambiance des grandes vacances






 Par Aïda Diop (APS)
 Point de convergence des jeunes du quartier de Guendel 2, la maison des Ndiaye ou ‘’Siège ba’’ baigne dans une ambiance joyeuse en ce milieu de journée. De nombreux garçons devisent sous l’ombre de l’arbre, reproduisant un quasi-rituel.

‘’C’est comme ça que les choses se passent ici à l’approche la saison des +Navétane+ (championnats populaires). On se donne rendez-vous chaque jour ici pour échanger sur la bonne marche de notre équipe dénommée Téranga’’, explique Sidy Ndiaye, habillé aux couleurs de l’équipe nationale du Sénégal.
Les Navétanes sont l’affaire des Associations culturelles et sportives ou ASC. Mais au fil des ans, l’aspect sportif semble prendre le dessus sur le volet culturel, de l’avis de beaucoup d’observateurs. ‘’C’est ici que nous organisons des débats et prenons des décisions concernant le classement de l’équipe de football’’, ajoute t-il. Et Sidy Ndiaye se veut même plus précis : ‘’c’est uniquement en ce moment que l’on l’ASC’’.
Assis en face de lui, Amadou Bamby Diop, embouche la même trompette. Selon lui, ‘’l’ASC se limite juste au football. Tous les fonds sont déployés pour la bonne marche’’ du sport roi.
Pour Pape Djiby Ndiaye, frère du président de l’ASC, ‘’on ne se limite pas uniquement au sport. On organise des Tanebers des Sabar (séances de tam-tam) et même des Simb (séance de faux lion) qui mettent en exergue l’aspect culturel‘’.
‘’Mais force est de reconnaitre que tous les bénéfices tirés de ces activités vont revenir à l’équipe de foot’’, admet-il. Pour Pape Djiby Ndiaye, ‘’l’ASC prend également en compte le volet socioéducatif, car elle dispose de livres qui peuvent servir aux jeunes’’. Toutefois, il déplore l’absence d’un espace qui peut servir de bibliothèque.
Séparé par de Guendel 2 par le canal à ciel ouvert, Nimzatt, un autre quartier de Rufisque veut davantage mettre son ASC au service des activités socio-éducatives. ‘’Ici, nous avons une troupe théâtrale qui s’appelle khaley Nimzatt (les jeunes de Nimzatt). Nous dispensons des cours de vacances aux jeunes qui en ont besoin’’, indique Thianar Sarr membre de l’ASC.
Il ajoute : ‘’je donne moi-même des cours durant l’année scolaire et pendant les vacances c’est un autre qui s’en charge. Et les cours, nos rassemblements, tout se fait dans l’école franco-arabe du quartier qui a sa bibliothèque’’.
Nostalgique d’une certaine époque, Moustapha Sarr, la quarantaine père de famille et enseignant se rappelle : ‘’à notre temps l’ASC répondait vraiment à son nom’’. ‘’Mais maintenant l’on ne voit que le Navétane. Les jeunes sont plus attirés par le jeu, la danse entre autres. Ils ne sont plus habiter par le goût des études’’, souligne Moustapha Sarr.
‘’A leur création les associations socioculturelles visaient le culte de l’union des cœurs entre les jeunes mais surtout l’excellence la perfection dans les études. Et qui dit études pense à la connaissance de sa culture et à la bonne marche de la société’’, martèle t-il.
                                                                                                                               Aïda Diop APS


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