Paris : Deux cents manifestants sénégalais arrêtés, puis libérés par la police



Sample ImageContrairement à avant-hier, il a eu foule hier devant l'ambassade du Sénégal à Paris. Plus de deux cents Sénégalais venus de Paris et de sa banlieue ont manifesté contre le projet de loi. Avant que la police française ne les arrête pour occupation illégale de la voie publique, pour ensuite les libérer.
(Correspondant permanent à Paris) - Plus de deux cents Sénégalais ont manifesté, hier, à Paris pour protester contre le projet de loi instituant la vice-présidence. Rassemblés à l'esplanade des Invalides, ces Sénégalais ont marché en direction de l'ambassade du Sénégal à Paris. Mais ils ne savaient qu'ils étaient pris en filature par les policiers français. Et quand ils se sont approchés de l'avenue Robert Schuman où se trouve la bâtisse diplomatique, les cars des policiers ont fait irruption pour bloquer les manifestants et les confiner sur le trottoir qui fait face à l'ambassade du Sénégal. Après plusieurs minutes de conciliabule, les policiers français ont informé les manifestants de leur arrestation au motif qu'ils ne disposent pas d'autorisation de manifester.
Ainsi, les manifestants, au nombre d'environ 160, seront parqués sur le trottoir de l'avenue. Pourquoi ? Les policiers attendaient des bus pour les embarquer en direction des commissariats du 18e, 5e et 11e arrondissement de Paris. De 14 h 30 jusqu'à 18 h, les manifestants ont attendu les bus, en présence d'une dizaine de cars comptant une centaine de policiers et de gendarmes. Interrogé, le commissaire de police a indiqué qu'il était obligé de faire une vérification d'identité puisque les manifestants n'ont pas d'autorisation. Et cela ne pouvait se faire sur place, mais au commissariat. Et le transport a nécessité quatre cars. Deux minibus et deux grands bus de la police française. A 18 h, tous ont été embarqués en direction des commissariats de police. Sur place, ils ont été informés de leur infraction. C'est ainsi que la police a pris leur identité, noté leur profession. Cela a duré une heure pour ceux qui ont été transférés dans le 18e arrondissement de Paris. A la fin de cette identification, ils ont été libérés deux par deux, avec la promesse que cette infraction ne sera pas inscrite sur leur casier judiciaire.
Loin d'être atteints par les arrestation d'avant hier et d'hier, les manifestants comptent poursuivre leur protestation. Ils vont se réunir pour décider du futur plan d'action. Parce que, pour eux, le retrait du projet de loi ne suffit plus.Ils veulent la démission du président Wade.Par ailleurs, les 31 manifestants arrêtés avant-hier ont tous été libérés hier en début d'après-midi.Sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.

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