IMAGES CHOQUANTES ] Des soldats américains posent avec leurs victimes civiles afghanes



Jeremy Morlock a été condamné à 24 ans de prison après avoir reconnu avoir commis des crimes par plaisir avec ses camarades. Les photos de leurs exactions ont été dévoilées.
Ce pourrait être le nouvel Abou Ghraib de l'armée américaine. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a publié, lundi 21 mars, trois photos [images choquantes, ndlr] à charge contre des soldats américains, accusés d'avoir commis des exactions en Afghanistan. L'un des cinq hommes poursuivis par la justice militaire a été condamné mercredi 23 mars à 24 ans de prison par une cour martiale. Le jeune soldat reconnaît avoir participé à l'exécution de trois civils pour le plaisir, avec d'autres membres de son bataillon.
"Notre but était de tuer"
Sur les clichés révélés par l'hebdomadaire, deux soldats américains posent tour à tour aux côtés d'un cadavre, tenu par les cheveux tel un trophée. Le corps serait celui de Gul Mudin, un civil afghan tué le 15 janvier 2010. La troisième image montre deux autres cadavres, attachés dos à dos devant un véhicule blindé.
"Notre but était de tuer", a reconnu Jeremy Morlock à la barre. Le militaire a notamment raconté comment lui et un autre soldat ont tendu un guet-apens à un civil afghan qui se dirigeaient vers eux. Avant de faire passer le meurtre pour de la légitime défense à l'aide d'une grenade dégoupillée par leurs soins.
Morlock, qui est le premier soldat à assumer la responsabilité de ces crimes, a évité grâce à une négociation la prison à vie. Il a été condamné à vingt-quatre ans de prison et à un renvoi de l'armée. 
Macabres souvenirs
D'après l'accusation, les suspects ont, pour s'amuser, organisé en tout trois meurtres de civils afghans entre janvier et mai 2010, alors qu'ils étaient déployés dans la province de Kandahar, au sud de l'Afghanistan. Certains de ces soldats auraient également démembrés des corps et conservés des ossements en guise de "souvenir".
L'armée américaine s'est empressée de s'excuser pour "la souffrance" provoquée par ces photos. Ces agissements "nous répugnent en tant qu'êtres humains et sont contraires aux principes et aux valeurs des Etats-Unis", a-t-elle rapidement déclaré. Der Spiegel affirme que le Pentagone a tout fait pour éviter la publication de ces clichés, craignant un nouveau scandale après la publication en 2003 de photos de tortures commises par des soldats américains à la prison d'Abou Ghraib, en Irak.
"Nous n'en publions qu'une infime partie, trois sur quelque 4.000 photos et vidéos", écrit le magazine. "Juste ce qui est indispensable pour raconter l'histoire d'une guerre qui a commencé avec les meilleures intentions, qui devait chasser les terroristes d'Al-Qaida d'Afghanistant, qui était autorisée par un mandat de l'Onu, mais qui est depuis longtemps devenue une autre guerre".
source nouvel observateur et seneweb

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